Sarah : Ingénieur de recherche en calculs scientifiques
J’ai effectué toutes mes études à l’IDMC après une prépa littéraire, en débutant par la licence MIASHS et en poursuivant naturellement par un Master TAL. Après une thèse au Loria de Metz, j’ai rejoint l’unité de recherche du CRAN en 2020. Aujourd’hui j’utilise l’algorithmie et le numérique pour élaborer des modèles numériques pour prédire les effets des essais de différents traitements (tumeurs cérébrales, irradiations…).
🎓 Quel est ton parcours ?
Après un bac L et une prépa littéraire j’ai fait la Licence MIASHS jusqu’en 2012 et la 1ère année du Master Sciences Cognitives puis la 2nd année du Master TAL. A l’époque les Masters partageaient une année de formation commune. J’ai été diplômée en 2014 et ai complété mes études par un M2 en Informatique fondamentale.
Ensuite thèse au Loria à Metz sur la théorie des graphes, l’algorithmie et l’optimisation ceux-ci, mathématiques à l’informatique.
J’ai rejoint le CRAN en 2020 au service de la recherche en cancérologie. Je travaillais à l’optimisation des algorithmes des logiciels utilisés par les médecins. Notamment l’algorithme de reconstruction d’image, intervenant à la suite d’un scanner ou IRM. Les résultats ne donnent pas une image immédiatement interprétable, il y a derrière tout un algorithme pour que les médecins puissent les lire médicalement.
J’ai continué dans ce laboratoire du CNRS mais côté université de Lorraine pour un projet courant jusqu’en fin 2023.
💼 Quel est ton poste aujourd’hui ?
Ingénieur de recherche en calculs scientifiques
🏢 Quelques mots sur ta structure (entreprise/institution/laboratoire/association) actuelle ?
Le CRAN est une unité mixe de recherche commune à l’UL et au CNRS. C’est une unité pluridisciplinaire dont l’objectif est d’utiliser le numérique pour soutenir les différents domaines de recherche, par exemple la santé. Mon département travaille sur la cancérologie et les neurosciences.
📋 Raconte nous : quelles sont tes missions, à quoi ressemble tes journées ?
Un de mes objectifs étaient de réduire le temps d’attente des imageries exploitables. Lorsque je suis arrivée au laboratoire, l’algorithme nécessitait plusieurs jours pour obtenir une bonne image, et la fin de mon travail l’algorithme permettait de produire une image en quelques heures.
J’élabore aujourd’hui des modèles numériques pour prédire les effets des essais de différents traitements (tumeurs cérébrales, irradiations…).
🔧 Quelles compétences techniques mets-tu à profit ?
Je fais de l’algorithmie, de la programmation beaucoup.
💫 Et côté qualité qualités, lesquelles sont un atout dans ce domaine ?
Il est parfois nécessaire de travailler, de raisonner comme autour d’une boîte noire. C’est-à-dire raisonner autour de certitudes mais aussi en admettant qu’il y a des éléments que l’on ne comprend pas ou ne connait pas. Il faut une bonne capacité d’abstraction, de modélisation, de projection.
Mon travaille nécessite de prendre de la hauteur, d’avoir une vision large, un regard interdisciplinaire sur les problématiques que je dois aborder.
Un intérêt pour des domaines variées, un esprit curieux et impatient, notamment pour l’aspect recherche.
🥰 Qu’est-ce qui te plait dans ton métier, pourquoi le recommanderais-tu à un étudiant ?
Mon métier me plaît. Je me sens utile, j’ai la sensation que mon travail est important. J’aime appliquer mes connaissances au domaine médical.
J’aborde d’autres disciplines, je travaille avec des gens d’horizons différents (médecins, physiciens…). J’apprends et je découvre des choses sur des domaines que je ne maîtrise pas initialement.
Mon métier correspond à ceux qui aiment comprendre les fonctionnements et résoudre des problèmes en conséquence.
👾Dis-moi ton métier sans me dire son nom ?
Sans moi, recevoir vos imageries médicales, prendraient des jours au lieu de quelques minutes.
📚 Quelles compétences as-tu acquises durant le master ?
J’ai appris à apprendre. Apprendre par moi-même, raisonner, chercher, développer ma curiosité.
📜 Que dirais-tu du Master à un futur étudiant, qu’en retiens-tu ?
J’ai abordé la licence avec un BAC L, c’est tout à fait possible, il faut simplement être prêt à travailler sérieusement pour rattraper l’avance qu’ont les bacheliers scientifiques en mathématiques et informatique.
La licence et le Master Sciences cognitives m’ont apporté une manière d’aborder les problèmes, cela a enrichi ma façon d’aborder la vie au quotidien que j’apprécie et qui m’est très utile.
La pluridisciplinarité qu’il offre est une grande force, à l’inverse elle nécessite parfois de compléter par une année ou une certification supplémentaire si nous souhaitons travailler dans une thématique spécifique très spécialisée par la suite.
🏛️ Que dirais-tu de l’Institut ?
J’en ai un bon souvenir, je n’ai rien en particulier à signaler, j’ai beaucoup aimé notre environnement.