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Toutes les informations Sciences Cognitives

Vos enseignants vous informent !
Consultez régulièrement cette rubrique pour retrouver toutes les informations relatives aux séminaires organisés pour les étudiants de Master Sciences Cognitives.

Séminaire Cognition & Langage

Afin de permettre aux étudiant∙es d’ouvrir leurs champs de connaissances, le master Sciences Cognitives et le master TAL de l’université de Lorraine proposent conjointement un séminaire. Des chercheur∙es et des professionnel∙les de l’industrie viennent y présenter leurs travaux, leurs nouveaux développements et leurs avancées.

Objectifs

L’objectif principal du séminaire est de faire connaître aux étudiant∙es des deux masters les futurs métiers auxquels elles et ils se destinent, mais aussi des domaines et des travaux qui intéressent de près ou de loin les sciences cognitives ou le traitement automatique des langues. Les différentes thématiques des masters sont représentées afin de permettre aux étudiant∙es de voir à l’œuvre toutes les problématiques abordées au cours de leur cursus.

Le séminaire est ouvert aux étudiant∙es de licence MIASHS parcours sciences cognitives et aux autres étudiant∙es intéressé∙es. Il est également ouvert aux chercheur∙es intéressé∙es.

Pour les étudiant∙es en master SC ou TAL, la participation est obligatoire. La présence au séminaire permet cependant à tout∙es les étudiant∙es d’étendre leurs champs de compétences avant d’être confronté∙es à la réalité des métiers.

En pratique

Le séminaire a lieu le mercredi après-midi de 14h à 16h au Pôle Herbert Simon (ex-Pôle Lorrain de Gestion, 13 rue Michel Ney, à Nancy), amphi 228.

Programme 2019-2020


  • 18 septembre 2019. Thierry FAURE (Directeur R&D eSanté Pharmagest). « eSanté : conception d’une box communicante »

Résumé.

Pharmagest propose d’installer dans les logements individuels ou les résidences collectives, des solutions innovantes pour le maintien à domicile des personnes fragiles. Notre offre de prévention est construite en collaboration avec des bailleurs, des structures médico-sociales, des utilisateurs et des professionnels du monde médico-social.

L’installation d’une box communicante et sécurisée et de capteurs d’environnement associés à l’Intelligence Artificielle et à nos systèmes experts, permettent de détecter les premiers signaux faibles de perte d’autonomie (de se positionner en prévention) et ainsi d’anticiper les aménagements du domicile permettant à la personne de rester chez elle.

Nous expliquerons, durant cette présentation, l’historique de cette solution ainsi que les démarches projets et de collecte de besoin utilisateur.


  • 16 octobre. Bruno ROSSION (Chercheur CNRS, CRAN, site) « Mécanismes cérébraux de la reconnaissance des visages »

Résumé.

Cet exposé présentera un aperçu des recherches en neurosciences cognitives qui visent à comprendre comment le cerveau humain reconnaît l’identité des personnes par leur visage.

Bien que le visage se soit développé au cours de l’évolution essentiellement pour interagir avec l’environnement physique, il est un vecteur puissant de communication sociale, chez l’espèce humaine en particulier. Un être humain adulte est capable d’encoder en mémoire des milliers de visages, et de les reconnaître individuellement rapidement et automatiquement, une performance qui n’est pas prête d’être égalée par l’intelligence artificielle. Pourtant, nous faisons également des erreurs et des oublis, certains sont physionomistes, d’autres pas …

Le problème de la reconnaissance de l’identité faciale sera explicité, avec l’hypothèse d’une expertise spécifiquement humaine en la matière. Nous verrons comment et pourquoi le visage est reconnu de façon holistique plutôt que par une analyse détaillée des traits faciaux, pourquoi cette fonction est à la fois si performante et fragile, en quoi consiste la prosopagnosie suite à une lésion cérébrale, et ce que l’on connait actuellement des mécanismes neuronaux qui sous-tendent la reconnaissance faciale dans le cerveau humain.


  • 11 décembre. SÉANCE ANNULÉE et intervention reportée au 11 mars 2020

  • 15 janvier 2020. Patrick MEYER (architecte IA, Sopra Steria). « Retours d’expériences et usages des données langagières en entreprise ». SÉANCE ANNULÉE et intervention probablement programmée en 2020-21.

  • 12 février. Michel Vanden Bossche et Clément Sipieter (Anabasis Assets, Semantic Web – Ontologies) « Ontologies et règles en logique – applications industrielles pilotées par la sémantique métier »

Slides Anabasis Ontologies ODASE

Résumé

Le développement d’applications implique la rédaction de spécifications sous forme de documents. Ceux-ci doivent être le plus précis et le plus cohérents possible. Mais comment vérifier ces propriétés, un document n’étant pas testable ? Nous montrerons dans cet exposé comment les technologies du web sémantique permettent de relever ce défi. Un modèle métier formel et exécutable est construit en utilisant OWL et RDF pour spécifier le vocabulaire et la partie statique de la spécification (concepts, propriétés, axiomes) et SWRL “étendu” pour la partie comportementale ; les extensions apportées à SWRL – existentiels, agrégats et NAF (Négation As Failure) – sont indispensables pour que la totalité de problèmes métier réels soit spécifiable. Notre approche est fondée sur le raisonnement avec des logiques déclaratives plutôt qu’avec les logiques impératives plus classiques. Dans cet exposé, nous montrerons comment un développement et une intégration centrés sur les ontologies obtient des performances égales ou supérieures aux approches traditionnelles, avec le bénéfice additionnel d’une approche centrée sur les données et la connaissance et non sur les traitements.


  • 11 mars. Aliette LOCHY (chercheure, université du Luxembourg, site). « Les bases cérébrales de la lecture: une perspective développementale »

Résumé.

La lecture au quotidien nous semble spontanée et automatique. Pourtant, c’est un processus cognitif complexe qui se situe à l’intersection de divers domaines (langage, vision, attention…) et requiert plusieurs années d’apprentissage particulièrement ardu.

Dans cet exposé, nous nous intéresserons aux bases cérébrales de la lecture et aux changements qui ont lieu dans le cerveau durant son acquisition. Le système « expert » de l’adulte repose sur la spécialisation de certaines régions corticales situées dans l’hémisphère gauche : nous présenterons à cet égard des données acquises en intra-cérébral chez des patients épileptiques qui permettent de cartographier les principales étapes de traitement des lettres et des mots le long de la voie ventrale.

On suppose que cette spécialisation cérébrale pour la lecture émerge pendant l’enfance grâce à la mise en place de connexions entre les régions antérieures du langage et les régions postérieures sous-tendant la vision. Pourtant on ne comprend pas encore bien quand et comment a lieu cette évolution. Nous présenterons des données longitudinales et transversales acquises grâce à la technique de l’électro-encéphalogramme, qui nous permettent de tracer l’apparition rapide de la spécialisation gauche pour les lettres et les mots, qui distinguent clairement les enfants selon leur niveau de lecture, et qui distinguent également les réponses neuronales d’adultes tout-venants ou souffrant de dyslexie développementale. Ensuite, nous nous intéresserons à l’impact de différentes méthodes d’enseignement de la lecture sur ces représentations cérébrales. Nous discuterons des applications concrètes potentielles de cette technique pour la détection de troubles de la lecture de manière précoce.


  • 8 avril. Yvon KEROMNES (professeur UL, ATILF, site). « Qu’y a-t-il de cognitif dans la linguistique cognitive? »
    SÉANCE ANNULÉE

Résumé.

La linguistique cognitive a pour objet privilégié la relation entre langage et cognition. Assurément, cela ne suffit pas en soi à la distinguer d’autres approches linguistiques, puisqu’il existe un consensus assez large en sciences du langage sur le fait que ce dernier résulte d’une activité du cerveau. On a donc pu voir comme triviale l’adjonction  du qualificatif « cognitive » au terme « linguistique », en même temps qu’était déplorée une perte de spécificité du domaine disciplinaire (la linguistique, selon ce point de vue, aurait tendance à se « noyer » dans les sciences cognitives). Il s’agit donc dans ce séminaire de préciser ce qui fait la spécificité de la linguistique cognitive. Les hypothèses fondamentales sur ce que signifie « connaître une langue » situent en effet la linguistique cognitive de façon constitutive dans une relation d’interdisciplinarité avec les autres sciences cognitives. Ceci se traduit en particulier par ce que l’on nomme un « engagement cognitif » (cognitive commitment), engagement qui a des conséquences à la fois épistémologiques et méthodologiques. Ces différentes caractéristiques seront illustrées à travers les notions de prototype, de langage incarné (embodiment), de métaphores conceptuelles, d’intégration conceptuelle (blending) et de grammaires de construction.

 


  • 6 mai. Camille SAUDER. tba
    SÉANCE ANNULÉE